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Les 22 de la ZIP 2009

Samedi 22 août 19 h 00 centre ELIAS Barjols

B I P V A L Biennale Internationale des Poètes en Val-de-Marne

Jean-Pierre BALPE  Henri DELUY   Pascale PETIT
Gérard NOIRET

La ZIP accueille les auteurs et l'équipe de la Biennale
http://www.biennaledespoetes.fr/ >

Henri DELUY
Je me souviens d’Henri Deluy sur scène dans un immense théâtre de Vitry, sur Seine.
Face à lui, sur les gradins, des centaines de collégiens de Val de Marne.
Les collégiens venaient voir et écouter des poètes du monde entier, en VO, Des poètes afghans et pachtouns, des poètes vietnamienne et polonaise, des Islandais aussi, En version originale… Et pour introduire cette diversité de langues et de sons, Henri Deluy parle de son accent et de Marseile, au beau milieu de ces Franciliens isolés dans leur banlieue d’Ile de France.
Henri Deluy a commencé sa vie et sa carrière à Marseille.
Il rejoint la revue Action Poétique qu’il n’a plus quitté.
Depuis 50 ans, Henri Deluy et Action Poétique poursuivent à chaque numéro la publication et l’étude d’auteurs émergeant ou reconnu, d’auteurs oubliés, d’auteurs d’ici ou d’ailleurs…
Entre temps, Henri Deluy est descendu de Marseille à Paris
Il a appris, entre autres, le russe et le tchèque, il a traduit de part et d’autres du rideau de fer…
Henri Deluy est parti à la découverte et à la rencontre des langues et littératures du monde…
C’est un gourmet gourmand, qui veut goûter à toutes les cuisines et toutes les poésies.
Traduire et déguster, c’est toujours la même histoire, une affaire de langue, une découverte de l’autre, pour que l’étranger soit moins étrange…
Henri Deluy sait que l’on ne peut pas tout lire, mais il faut faire comme si c’était possible, Parce que la curiosité est une qualité, d’auteur, d’éditeur, de lecteur, de citoyen, bref, la curiosité est une vertu politique.
Son activité éditoriale est tellement intense qu’il est difficile de donner une bibliographie, d’autant que la plupart de celles auxquelles on peut se référer, mêlent intimement les recueils personnels d’Henri Deluy et ses préfaces, présentations, traductions et anthologies.

Jean-Pierre BALPE
    
Je vous parle d’un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître.
C’était l’époque du minitel, de la programmation en basic, des disques souples et des kilo-octets.
Dans les années 80, quelques rares poètes quittaient la plume pour le clavier.
Jean-Pierre Balpe se pencha sur l’ordinateur non pour mettre au propre ses brouillons mais pour faire écrire ses poèmes.
Mieux qu’un traitement de texte, Jean-Pierre Balpe développa des générateurs de textes.
Pour programmer des logiciels littéraires, il ne suffit pas de connaître son clavier sur le bout des doigts, il faut aussi parfaitement maîtriser l’analyse linguistique.
La plus grande qualité d’un texte généré par ordinateur, c’est qu’il ne doit pas laisser soupçonner son origine synthétique.
C’est le paradoxe inquiétant de K.Dick et de Blade Runner : si la génération artificielle ne se distingue plus de la création humaine, que reste-t-il de la condition humaine ? Au delà de l’aspect ludique de cette poésie numérique, au delà de la virtuosité informatique, c’est cette question philosophique inquiétante qui apparaît entre les lignes des poèmes cybernétiques de Jean-Pierre Balpe.
Depuis février 2006, en charge de la Biennale Internationale des Poètes en Val-de-Marne.
Sa dernière intervention littéraire, "Fictions d'Issy", (Premier contact 2005) est un roman interactif se générant dans l'espace urbain par SMS, affichage sur les panneaux électroniques de la ville et site Internet http://www.fictionsdissy.net. >
Durant l'été 2005, le quotidien Libération a publié quotidiennement une partie de son HyperFiction répartie sur l'espace Internet.http://sensdelavie.canalblog.com.>            
Pascale PETIT
Je ne pense pas que Pascale Petit ai voulu être hôtesse de l’air.
Pascale Petit est plutôt du genre pilote, pilote de ligne, pilote de chasse…
Après son premier recueil « bombardier en piqué surdoué »,
Pascale Petit part à la conquête de l’espace, avec « manières d’entrer dans le cercle et d’en sortir ».
Ces textes sont comme des rêves de gosse fabriqués par un adulte, à moins que ce ne soit l’inverse. Les avions, les aéronefs, les vaisseaux spatiaux de Pascale Petit sont des OVNI où le lecteur reconnaît l’étrangeté familière de situations déjà vécues, des anecdotes ou des rêves de copilotes en approche ou au décollage.
Parce qu’il y a toujours deux copilotes aux commandes, et c’est entre les deux que ça se passe. Il paraît que l’amour donne des ailes… mais on n’a jamais de plan de vol.
Il faut lire les textes de Pascale Petit comme des carnets de vol embarqués au jour le jour, entre ciel et terre, des manuels de pilotage à vue, sans contrôle aérien ni aiguilleurs du ciel… Les livres de Pascale Petit sont des boîtes noires que l’on ouvre délicatement, pour y dérouler les bandes témoins de ce qui s’échange et se perd entre deux copilotes partageant le même tableau de bord.
Dernières publications:
Manière d'entrer dans un cercle & d'en sortir (Ed. Le Seuil)
Tu es un bombardier en piqué surdoué (Ed. Le Bleu du ciel, Collection Biennale Internationale des Poètes en Val-de-Marne, 2006)             
Gérard NOIRET           
Il y a chez moi une conscience du passé et une inquiétude de l’avenir.
Je voudrais reprendre cette situation de Gérard Noiret pour l’appliquer également à Henri Deluy et à Jean-Pierre Balpe.
Henri Deluy, Jean-Pierre Balpe et Gérard Noiret sont des monuments historiques.
Historiques parce qu’ils possèdent un sens aigu de l’Histoire.
Historiques parce que chacun à leur manière, ce sont des auteurs et des critiques qui trouvent les liens entre Histoire et Histoire littéraire.
Il ne suffit pas de maîtriser les techniques littéraires, il ne suffit pas d’une érudition littéraire, l’auteur doit aussi savoir mettre en œuvre ses connaissances pour relier le texte au monde.
Ce n’est pas une coïncidence si Henri Deluy, Jean-Pierre Balpe ou Gérard Noiret tiennent des chroniques de critique littéraire.
Gérard Noiret a longtemps tenu la rubrique poésie pour le Magazine Littéraire. Il m’a confié que chaque fois il arrivait dans une ville, il visitait la librairie locale pour y acquérir un livre de poésie.
Voici un acte éminemment poétique et surtout politique : faire vivre la poésie concrètement, au quotidien. Par ce geste simple, Gérard Noiret a ainsi rempli un étage complet de poésie dans sa maison.
Gérard Noiret défend une poésie humaniste, et il porte partout la parole des poèmes : dans les classes, les banlieues, les facs, jusqu’à France Culture. Gérard Noiret garde les pieds sur terre, c’est un poète tout terrain, plutôt Pataugas que Toyota.
Articles et poèmes dans Le Monde, Le Matin de Paris, L’Humanité, La NRF, Révolution, Digraphe, Action Poétique, Poésie 1, Polyphonies, Jungle…

textes de présentation Éric BLANCO    photos Claudie LENZI, Charles GROS

marque-page de Michel Jaffrennou

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